Aronofsky c’est une peinture de la Renaissance Italienne, c’est surement très beau, mais qu’est-ce que ça peut être lourdingue ! Et dans ce cas-ci ce n’est pas un défaut ou une qualité, c’est simplement la façon de faire du bonhomme. On nous dirait qu’il faille faire un remake de Mother!, on en serait bien incapable, car son film ne manque pas de «ce petit quelque-chose» il est très complet, et Aronofsky est surement aller au bout de son idée.
Simplement, la totalité de son œuvre reste très classique, sans surprises retordes (qu’on aurait eu la joie de découvrir). Malgré la volonté de parler de sujet très dramatique, triste et anxiogène, il le racontera toujours d’une manière « caricaturale » sans une maturité renversante. Il veut, et assume parfaitement, rester très symbolique et par-dessus ceci, être très « illustratif ».
Le résultat, c’est que chaque métaphore est justifiée par un visuel extrême, comme s’il était nécessaire d’y avoir une explication, quitte à dénuder toutes subtilités, pour suivre son « délire ».
Son histoire on la suit donc, avec une longueur d’avance sur chaque évènement, et un sens de l’orientation malheureusement trop présent pour une atmosphère censée être déroutante.
Mais ce que j’ai le plus apprécié c’est ce que je reproche au film tout le long. Car dans la dernière partie, Aronofsky exagère totalement son idée de représentation visuelle, elle en devient tellement excessive, que l’atmosphère devient digne d’un «Alice au pays des merveilles» et l’irrationalité commence à pointer le bout de son nez, avant de vite revenir sur des rails trop bien huilées et finir son film simplement, comme un joli petit conte.