Ce film est l'illustration parfaite du cinéma que je déteste le plus: prétentieux, tant sur la forme que sur le fond, affreusement lent, pénible et puritain, "surjoué", galvaudé, tentant constamment de duper un spectateur naïf en se parant d'un message faussement intelligent, bref, une totale arnaque!
De mémoire de cinéphile, seul "The tree of Life" de Malick le sucreur de fraise m'avait autant agacé et je dois dire qu'Aronofsky m'a ici terriblement déçu.
Nous sommes en effet très loin de l'intensité dramatique de "Requiem" et de "The wrestler", ou encore de l'émerveillement de "The fontain", le ton grave lourdement explicatif de "The mother" nous révélant que la célébrité est clairement montée à la tête du réalisateur.
Ce dernier oublie ici totalement que le cinéma est avant tout un art du divertissement et non une compilation d'images prétentieuses et référencées, l'usage systématique de métaphores fantaisistes dans un contexte qui se voudrait réaliste étant dans ce film à la limite de la mégalomanie insupportable.
"Mother" fait en effet partie de ces films destinés à enfumer le spectateur et pourra être éventuellement apprécié par un public à l'intelligence auto-proclamée interprétant toutes les scènes en se plaisant à citer les nombreuses références mythologiques inutiles qui parsèment cette merde odieuse et égocentrique.
L'interprétation me laisse également perplexe: Jennifer Lawrence, mauvaise actrice pistonnée devant l'éternel et Xavier Bardem, au jeu totalement surréaliste, ne sont toutefois pas à blâmer, le script transmis par ce brave Darren étant tout simplement injouable.
Je pourrais rentrer dans les détails en décrivant la lourdeur de la mise en scène, les nombreuses références bibliques et mythologiques prétentieuses et inutiles, le grand n'importe quoi dont fait preuve la narration (les militaires qui rentrent dans la baraque...) ainsi que la dernière séquence, totalement ridicule et se voulant grandiose, mais je préfère ne pas insister, ce film ne provoquant chez moi qu'agacement, dégoût et mépris.
J'espère sincèrement qu'Aranofsky va arrêter ses conneries et rapidement prendre conscience qu'il n'est que metteur en scène, et non Dieu le Père...