De la folie intime à la déréliction du chaos contemporain, Mother ! brûle corps, âme et nous lacère le cœur. Viscéral, un éternel retour du mal.
J’ai été plutôt sidérée par ce film, bouleversée sans aucun doute aussi par le beau personnage joué par J. Lawrence, par la violence émotionnelle , le côté viscéral et même organique du film . Mais surtout lors de la 2nde partie, par cette véritable expérience où l’identification à l’héroïne suscite le malaise de l’enfermement et l’angoisse (plutôt de l’ordre existentiel que dans son versant horrifique) , par ce vertige qui nous entraîne dans la psychose sans doute , mais surtout dans le chaos d’un couple et du monde . Dans ce cauchemar éveillé. Il y a de multiples lectures possibles qui ne s’épuisent pas (qu’elles renvoient au symbolisme, à la psychanalyse, la psychopathologie, à la religion, le fanatisme quel qu’il soit, la place de l’Art et de l’artiste dans une société contemporaine très narcissique). Certes , il est controversé par sa radicalité, son audace son bouillonnement, ses palpitations, mais malgré ce très long moment de sidération, j'ai été happée par ce film qui interroge ce que l'on voit ou croit voir , qui ne peut laisser indifférent à travers ses différents thèmes (la création, l'art, la maternité ”