Des tenues burlesques, des talons aiguilles, des plumes colorées, des danseuses torrides, de la festivité hypnotisant, avec ces mots que je viens d'employer, on ne peut penser qu'un seul endroit, le Moulin Rouge, un des plus grands cabarets de la ville lumière. Un endroit où l'on pourrait passer une soirée divinement inoubliable sans voir le temps passer. C’est justement l’effet que j'ai ressenti devant cette production purement musicale et alimentée avec ténacité par une plaisante histoire d’amour entre Satine, une ravissante danseuse de cabaret, et Christian, un simple poète de classe moyenne.
Ces deux derniers s'aiment à la folie et passent pratiquement tout leur temps libre ensemble, avec passion et liberté. Malheureusement pour ces derniers, le Duc de Monroth s'oppose à eux en voulant acheter le cabaret parisien avec comme seule condition que Satine épouse ce dernier. Malgré les admonestations du directeur du cabaret, Satine va devoir faire un choix entre épouser Christian ou sauver le cabaret. Un contexte renforçant l’intérêt du film avec un côté néfaste dévastateur sans que cela gâche ce qui fait le succès du cabaret parisien.
Dans cette comédie musicale angélique, Nicole Kidman est une actrice de toute beauté. Elle ne manque pas d’énergie pour camper l'un de ses meilleurs rôles de sa carrière. Délicieuse, pimpante, sexy, attirante, coquine, elle a tout pour elle et assure toute seule un show très prometteur. Face à elle, on a un Ewan McGregor nous livrant une prestation royale dans le rôle d'un poête. Il est d'une saveur irrésistible en dégageant la même sorte d’énergie que sa partenaire. Son amour est marquant, sa détermination est forte, c'est un acteur qui ne manque de rien pour nous emporter dans cette comédie émotionnellement puissante et rudement dramatique.
Dans le rôle du directeur du cabaret parisien, Jim Broadbent assure brillamment et sincérité son rôle de directeur qui sait bien prendre soin de ses employés. Et pour ce qui est de mettre de la négativité dont personne n'en a voulu, Richard Roxburgh représente adéquatement un Duc de Monroth qui n'a que faire du cabaret. Le reste du casting est présent pour assurer un niveau de diversité et de joyeuseté à nous enchanter sans limite.
Aussi efficace que le casting, le dénouement ne met pas trop de temps à démarrer, on est tout de suite plongé dans l'ambiance du film avec une animation artistique de split screen d'un Paris qui fait rêver. Cela commence direct par un petit numéro théâtral pour nous embarquer dans un festival incessant de numéros de danse et de chant comblant nos oreilles et nos yeux à merveille. Du grand classique de numéros de spectacle avec de la danse chaudement bien chorégraphiée et suffocante, on peut en voir de toutes les couleurs, que ce soit dans les décors ou dans les costumes. Et quelle sensation sublime d'entendre des chansons chaleureuses et qui font mouche telles que Mady Marmalade, Nature Boy ou Children Of The Revolution.
Le seule reproche que je peux faire au réalisateur Baz Luhrmann, c'est d'avoir construit son film avec une mise en scène maladroite et cassant le plaisir de temps en temps avec des transitions de plans trop rapides pendant les scènes les plus mouvementés du long-métrage. Cela dit ! Cette production se regarde aisément avec son rythme dynamique, une confrontation du bien contre un mal unique et un amour de couple exemplaire. Retenez votre souffle ! Le spectacle ne fait que commencer. 7/10
Il faut que tu continues Christian... Racontes notre histoire... Comme ça je serais toujours avec toi...