L'homme derrière le matricule

J'aime. J'aime le fait que le film se concentre sur le personnage qu'est James Bond plus que sur l'agent 007 qu'il était. Ici plus que dans les précédents opus de la saga Daniel Craig.

Bien rythmé, bien joué, bien filmé, les quelques 3 heures de film passent sans le moindre coup de mou. Certainement aussi que ressentir l'humanité derrière l'agent change la perception et l'empathie de ce genre de personnages de cinéma habituellement sans failles.

L'histoire d'espionnage reste malgré tout intéressante et de plus en plus prenante. D'autant qu'une fois de plus elle est étroitement liée à James Bond et son entourage proche.

Les prises de risques scenaristiques sont pour certaines encore bien trop timides,voir pas totalement assumées, mais pour d'autre carrément couillus.

Reste que le film demeure trop classique dans sa structure narrative, ce qui dans l'immédiat ne pose pas de problème, mais qui après coup donne l'impression de déjà vu qui noircie (très légèrement) le tableau.

La musique de Hans Zimmer immerge encore plus dans l'histoire. Cela dit, son style omniprésent devrait irriter ses détracteurs. Et puis comme à son habitude, il réadapte un de ses thèmes. À tel point qu'à un moment j'ai levé les yeux en haut de l'écran tellement je m'attendais à voir Batman débarquer. :normal:

"I am Batman"
"Bond. James Bond"

Au final ce que l'on en retiens c'est l'efficacité globale, les prises de risque et le fait que c'est une conclusion particulièrement réussite et jouissive de la saga Craig. Une très belle expérience.