...Il était une fin !
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Avec ce film s'achève l'ère Daniel Craig de James Bond, durant laquelle elle aura soufflé le très bon, voire le grandiose, et le plus mauvais de la saga. Quinze années où le monde a évolué, d'où l'arrivée d'un 007 féminin jouée par Lashana Lynch, mais c'est aussi la fin d'une époque. Mourir peut attendre est d'ailleurs une digne conclusion, faisant en sorte qu'il n'y aurait pas un sixième film.
D'ailleurs, on retrouve ce qui fait le ton de la série, avec l'humour, les gadgets (enfin, un seul), l'ile où se trouve le méchant joué par Rami Malek, mais elle prolonge ce qu'on a vu depuis Casino Royale, avec également des emprunts à Spectre. Bref, on balaye tout le spectre Bondien, avec un Daniel Craig assez inexpressif, mais qui se permet cette fois-ci quelques bons mots, et une jolie relation d'amitié avec Jeffrey Wight, celui qui va le plonger dans une ultime mission. Suite oblige, on retrouve Léa Seydoux, Christoph Waltz, les membres habituels du MI-6, et on creuse un peu plus dans la psyché des personnages. Notamment un trauma d'enfance qui va ressurgir chez l'une de ces personnes...
Quant à la présence d'Ana de Armas, vendue manière délirante dans les bandes-annonces et affiches, elle n'apparait que cinq minutes, mais apporte elle aussi une innovation bienvenue, en étant une sorte de Bond Girl un peu fofolle.
La noirceur inhérente aux autres films de la saga Craig est elle aussi présente, avec des lumières sombres, une musique de Hans Zimmer qui pousse très fort les basses, et le mantra de Mourir peut attendre est que le passé ne meurt jamais vraiment, sans trop en révéler.
Comme je le disais, cet opus est un très bon(d) film, on a tout ce qu'on attend durant près de 2h45 (quelle durée délirante), mais ça n'est que ça. Par exemple, quelle idée d'avoir choisi Cary Joji Fukunaga quand on voit son fameux plan séquence coupé à la serpe, et dont les raccords numériques, notamment les acteurs qui passent devant la caméra, se voient gros comme une maison ? Ou des scènes d'action qui sentent un peu le réchauffé comme la poursuite dans la forêt ?
Mais je vois ce film comme la fin d'un règne, et vu comme le monde change, je souhaite bien du courage aux producteurs pour que James Bond revienne aussi fortement dans les années à venir.
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Créée
le 9 oct. 2021
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4 commentaires
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