Et le titre est un menteur…

Revoici ad vitam æternam le Bond, le James, l’indestructible, l’indéboulonnable, Héros au service de sa Majesté. LE 007 ! Il n’y en a qu’un mais il fut sous plusieurs traits : l’accident George Lazenby, le fade Roger Moore (qui peut avoir son charme), l’épisodique Timothy Dalton (2) ou encore le séduisant et convaincant Pierce Brosnan (4); mais les irréductibles n’en démordent pas le seul l’unique c’est Sean, Sean Connery. On peut en débattre.

Quant à moi, qui ne suis pas fan du genre, je trouve Daniel Craig très bon,très juste dans le rôle, relativement débarrassé des afféteries de tombeur.

Cet opus démarre en trombe comme à l’accoutumée et ne faiblit guère même si le film est trop long comme presque toutes les productions américaines : 20′ à 40′ de trop selon.

Ici malgré des ellipses de récit le film s’attarde en appuyant quelques scènes, où le jeu parfois n’est pas des plus fins (n’est-ce pas Mlle Seydoux ?).

Les James Bond doivent alors, aussi, leur réussite au(x) Méchant(s). L’incarnation du Mal doit être subtile, habitée, voire possédée pour certains !

Rami Malek ne s’en sort pas mal; il y a suffisamment de justesse dans son jeu pour nous emmener vers son personnage.

Jeffrey Wright (Félix Leiter, pote CIA) est un bon comédien -je l’avais beaucoup aimé dans Angels in America– qui apporte de la chaleur à son rôle, un naturel.

La mise en scène est maitrisée, même si cela canarde trop à mon goût ! Mais c’est le but et mon Dieu que les ennemis tirent mal ! L’intrigue tient la route et est assez originale.

Les prises de vue sont parfois bluffantes et les décors naturels extrêmement bien choisis comme souvent…

Quant à Daniel Craig il a apporté à 007 une dimension peut-être unique face à tous ceux qui ont pu l’interpréter, une humanité. Il émane de lui une aura supplémentaire à travers Son Bond, et rien que pour ses yeux…

EB

CineVu