Le Destin, les choix, l'univers, le vide, la vie, la mort, des termes qui nous sont assenés au fur et à mesure de la découverte du monde et de nous-mêmes, nos expériences et notre entourage font en sorte de développer ces connaissances ou au contraire de stagner, le monde est si grand et si petit à la fois, des personnes que l'on ne peut voir qu'un bref instant peuvent bouleverser nos existences en fonction de nos choix ou peut-être s'agit-il juste du destin, la main de dieu dicterait-elle tout à l'avance ?
Je ne sais pas, personne ne le sait, mais nous cherchons avec acharnement la réponse en souhaitant que cette main ne nous prend pas pour ces pantins, que nous sommes libre de nos choix, que le déterminisme marxien ne soit qu'utopie ...
Au pire, faudrait-il laisser nos destins dans les mains d'une pièce ou ne rien faire, car du moment que l'on ne choisit pas, tout reste possible.
Mais dans tous les cas, chaque choix est le bon !
Quand j'y réfléchis, j'aurais pu ne pas aimer ce film, j'aurais même pu arrêter son visionnage, car il m'aurait semblé trop capillotracté, mais il n'en est rien et j'en suis comblé !
Lecteurs et lectrices, je vous présente Mr. Nobody, film de 2009 écrit et réalisé par Jaco Van Dormael avec dans le rôle principal Jared Leto.
Nous commençons ce film en 2092, où Némo Nobody (ou personne personne) est âgé de 118 ans et se trouve être le dernier mortel depuis que l'humanité a réussi à atteindre l'immortalité !
Il sera interrogé par son docteur pour connaître son passé en vain, il acceptera par contre, de révéler son passé profondément marqué par le divorce de ses parents à un journaliste qui s'est frayé un chemin jusque sa chambre d'hôpital.
Nous suivrons alors les différentes vies à travers des flash-back où Némo choisit sa mère ou son père, et si cela peut porter à confusion, c'est tout à fait voulu par l'auteur qui exploite une narration non-linéaire qui est une lame à double tranchant.
Mr. Nobody aborde par les différentes vies de Némo de nombreux thèmes quitte à en laisser certains de côtés, mais les principaux, sont particulièrement bien développés comme les choix, l'ambition, les relations amoureuses (en particulier la romance Nemo / Anna bouleversante), la quête du bonheur, le doute et la peur de l'avenir, le destin (l'effet papillon) etc.
Voici une citation qui illustre bien le film :
"La vie est une cour de récréation sinon il n'est rien, une court où on a pas forcément peur de mourir mais on n'a peur de ne pas avoir assez vécu."
Côté réal, Jaco Van Dormael nous offre des séquences s'enchaînant avec aisance (en particulier le passage à New-York avec Anna et Nemo adolescent qui regorge de plans magnifique) bien que nous faisons des allers-retours dans les différentes vies de Némo, plan magnifié par des acteurs impliqués en particulier : Jared Leto, Toby Regbo et Juno Temple qui crèvent l'écran tout d'abord par rapport à la relation que les deux jeunes acteurs ont dans le film puis Jared Leto dans ces interprétations bluffante de personnes bien différentes surtout dans celle du gars qui a tout réussi, mais qui n'est pas heureux s'en remettant à une pièce pour pouvoir faire des choix afin de mettre du piquant dans sa vie.
Niveau musique, c'est le frère du réal qui s'en occupe, Pierre Van Dormael (RIP) qui nous propose des morceaux minimalistes et mélancoliques principalement à coups de guitare avec des notes de piano, de ces compositions, je retiens surtout : Trois Petites Filles, La Nature des Peurs et Sous les Draps. Après, on peut également retrouver des morceaux plus populaires comme Mister Sandman de Pat Ballard, God Yu Tekem Laef Blong Mi d'Hans Zimmer et Troisième Gymnopédie d'Erik Satie qui même si de nom ne vous dîtes rien, vous sont sûrement familiers !
Pour conclure, malgré une certaine prétention qui pourra gêner certaines personnes, ceux qui auront passer cette étape verront dans ce film, une ambition assumée de faire du cinéma sans concession !