A l’heure où Jared Leto est encensé et critiqué pour son nouveau rôle dans Suicide Squad, attardons nous sur un autre film : Mr. Nobody où il tient le rôle principal.
Le film signé par le réalisateur du Huitième Jour, Jaco van Dormael est sorti en Janvier 2010 et nous raconte l’histoire d’un jeune garçon qui, dans une gare, se voit confronter à un énorme choix : choisir entre son père ou sa mère. Deux vies très différentes se propose alors à lui, et l’originalité du film se trouve ici : le spectateur se retrouve à suivre ces deux vies.
Au film, nous reprocherons un académisme caché derrière de fausse audaces scénaristiques, ainsi qu’une vision trop conservatrice du monde avec un futur aseptisé si… banal. L’esthétique même du film et sa conception, ont reçu une vive critique. Certains jugeant stérile et obsolète l’utilisation d’une imagerie “publicitaire”, d’autres se focalisant sur l’attribution d’une couleur à chacune des deux vies. Estimé trop long inutilement avec une durée d’un peu plus de deux heures, le film s’est aussi vu attaquer sur les facilitées de l’histoire en oubliant, par exemple, de distinguer le vrai du faux.
Au final nous nous perdons dans ce film, rapidement nous oublions qui joue le rôle de narrateur. Cet énorme bric à brac de lignes temporelles perturbe et dérange surtout quand celui-ci est saupoudré d’une pseudo philosophie. Tout ceci lasse le spectateur.
A l’inverse, d’autre voit dans ce film un chef d’oeuvre absolu consacrant le réalisateur avec un retour marquant après treize ans d’absence. Ici Mr. Nobody arrive comme un conte contemporain captivant, rafraîchissant et philosophique. Le spectateur est amené à réfléchir à plusieurs problème actuel et passionnant tel que le poids de ses choix et leur conséquences. En fait, la force de ce film réside dans la manière dont il résonne à nos expériences personnelles et à notre intimité.
Un film qu’on ne se lasse donc pas de revoir encore et toujours avec cette même première innocence malgré quelques points jugés noirs. Au final ce film s’adresse peu être simplement à un public particulier et relativement jeune.