"Le monde a tremblé à l’annonce d’un remake où les animaux du cercle de la vie auraient droit à un design photoréaliste en live-action. Succès gargantuesque et inattendu, Le Roi Lion (2019) a finalement tout explosé au box-office avec un retour sur investissement de plus d’1,6 milliard de dollars. Malgré tous les défauts visuels, narratifs, de rythme et d’originalité qu’on lui reproche à raison, le préquel Mufasa ne peut qu’espérer suivre ses pas : une ruée vers l’or sans satisfaction. Ni son histoire, ni son affinage de la CGI sur des félins (un peu) plus expressifs ne peuvent empêcher toute la génération de spectateurs qui ont découvert, voire grandi, avec le film d’animation de 1994 d’en pâlir… une fois de plus."
"Canyons en partie immergés et montagnes enneigées sont autant de décors originaux que traversent les héros de cette aventure. Un chemin qui rappelle fatalement la quête initiatique de Simba et dont on prend la peine de dissimuler sous des prétextes futiles, à défaut d’enjeux ou de tensions dramatiques concluantes. À force de vouloir sublimer le travail des effets visuels des artistes, évidemment admirable, on oublie de faire évoluer des personnages qui ne sont là que pour assurer la liaison avec l’histoire que l’on connaît déjà."
"... une sensation de déjà-vu et de lassitude qui anéantit l’esprit récréatif et « magique » d’un récit qui véhicule l’acceptation et l’unité malgré les différences. [...] Mufasa : Le Roi Lion confirme, dans la douleur, la mort cérébrale programmée d’un studio qui n’a plus de rêves à partager. Et dans le même mouvement, il est regrettable d’affirmer que le lion est définitivement mort dans la terrible jungle numérique où s’entassent les remakes sans identité, ni saveur, ni émotion."
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