Et si vous suiviez cette voiture noire qui s'enfonce lentement dans la nuit... Et si cette nuit vous aspirait...
Et si vous... rêviez.
Mulholland Drive, c'est une brume, tantôt oppressante, tantôt enivrante. On y perd ses repères, on y perd la mémoire, la raison, et on s'y perd soi-même.
C'est un tourbillon d'émotions et de sensations, de souvenirs et de désirs, de peurs et de torpeur.
Ambitions, angoisses et fantasmes s'y mêlent et s'emmêlent. On tente d'abord de tout dénouer, de retrouver la lucidité, mais à trop s'y fatiguer, on s'abandonne vite à l'indolence.
Alors, bercé par une musique magnétique, commence une traversée onirique et hypnotique où l'illusion règne en seule maîtresse. C'est elle, 《c'est la fille.》
Même le temps semble s'être laissé manipuler.
D'où vient cette femme ? Que contient cette boîte ? Qu'ouvre cette clef ? Est-ce la blonde ou la brune ? Qui est ce cow-boy ? Où mène cette route ?
Ce sont là autant de mystères que les tréfonds de l'âme gardent, bien au delà des murs du conscient, bien cachés.
Et si le cinéma ce n'était pas aussi ça, des illusions, des émotions et des sensations qui jouent avec nous, comme le font nos rêves chaque nuit...