Drame néo-noir de David Lynch, Mulhollandd Drive raconte l’histoire d’une aspirante actrice débarquée à Los Angeles, qui rencontre une femme amnésique rescapée d’un accident de voiture alors qu’elle était sur le point d’être assassinée. L’œuvre, qui peut s’apparenter à un thriller psychologique, déroule un scénario tortueux, incohérent, et onirique. Le film est sujet à plusieurs interprétations, difficile de percer la signification de l’intrigue, entre réalités alternatives et personnages fantasmés. D'une manière élémentaire, je présenterais le film comme une histoire d’amour onirique, mais cela est extrêmement réducteur.
Je n’ai vu que trois films de David Lynch et j’avais adoré son travail sur les films Elephant Man et Une Histoire vraie, mais je n’ai clairement pas aimé Mulholland Drive, qui m’a carrément pris la tête. Au début, je trouvais ça lent et mal foutu. Au milieu du film, je commençais à apprécier l’histoire, lorsque les pièces de l’énigme semblaient trouver peu à peu leur place. Mais à la fin, j’ai été complètement déçu et largué par la dimension réalités alternative inattendue de l'histoire et des aspects complexes du scénario, laissé à la compréhension des spectateurs. Ça m’a saoulé. J’ai vraiment le sentiment que le film est une mascarade que le public s’évertue à essayer de déchiffrer. Il m’a trop malmené, et je n’ai pas aimé.
Pour ce qui est des autres éléments de la production, je n’ai apprécié ni l’ambiance ni le rythme, lent et monotone. Je n’ai pas été convaincu par les performances des actrices. Pour tout dire, j’ai trouvé Naomi Watts et Laura Elena Harring absolument tièdes. La musique ne m’a pas transcendé…
Le film a été accueilli par le public et la critique comme un pur chef-d’œuvre, le meilleur film de Lynch. Je ne partage pas ce constat. J’ai détesté, et je n’ai même pas su me raccrocher à d’autres éléments de la production, comme le cadre spatial, les décors, ou les personnages, car tout me semblait fade.