Monsieur Lynch vous avez gâché ma journée, mais vous avez fait mon année.
Inutile de le nier, à la sortie du film j'avais kiffé. Impossible de savoir pourquoi, d'ailleurs je serais passé pour un con si j'avais essayé, mais j'avais kiffé. Cependant je savais pertinemment que tout le film tournait autour d'un gimmick scénaristique et j'avais envie de me gifler de ne pas le trouver. Il était minuit mais j'ai pris une feuille j'ai écrit tout ce que je savais et j'essayais de faire le lien avec tout ce qui me rendais maboul. A chaque fois que je découvrais un concept qui m'échappais, j'avais envie de pleurer dans mon for intérieur. Ce foutu cow boy ces foutus prénoms qu'ils s'échangent comme les branches de lunettes de chez Atol. Et puis en plus toutes les bondes se ressemblaient, alors déjà que je suis pas physionomiste (c'est le moins que l'on puisse dire), je savais jamais qui était qui. J'ai du repasser des moments du film pour m'apercevoir que diane c’était Betty, que je confondais également avec la serveuse et " La Fille ". Autant dire que j'en ai bavé pendant deux heures et demi. Et puis malgré toute ma bonne volonté, je n'ai pas eu la patiente d'attendre le climax intellectuel de la découverte du "truc". J'ai cédé à la tentation du web d'aller chercher la solution du film comme on va chercher celle d'un jeu vidéo. Et finalement c'est un peu ça le génie du film, parce que quand on arrive à faire poser autant de question, de cacher aussi bien toute l'essence d'un scénario devant les yeux du spectateur et de laisser finalement la réponse seulement à ceux qui iront chercher plus loin que l'apparent désordre visuel laissé en arrière gout, c'est qu'on à un peu bosser le sujet du cinéma. Un peu, juste un peu. Monsieur Lynch vous avez gâché ma journée, mais vous avez fait mon année.