Un jeune agent du Mossad se voit confier la mission de tuer onze cibles palestiniennes supposées être les auteurs de différents attentats, dont celui du massacre des athlètes Israéliens des J.O. de Munich en 1972.
Dans les coulisses de sa vie et du groupe de patriotes obsessionnels qui l’accompagne, on vit l’organisation et l’évolution d’un tueur méthodique à vocation politique, victime du réflexe d’obéissance et de l’illusion de la justice et de la politique.
Comment peut-on rester intact quand on devient un assassin professionnel, quand on organise des meurtres prémédités, quand on abat de sang-froid, quand on décide la mort, quand on réalise les dommages collatéraux, la douleur infligée, quand on suscite à son tour l’escalade complotiste d’une folie vengeresse ?
Comment ne pas virer névropathe, même au sein de sa famille, comment ne pas choisir d’être glacé si on ne veut pas devenir fou, comment ne pas devenir complètement paranoïaque quand soi-même et ses proches deviennent à leur tour l’objet de rétorsion mortelle ?
Et comment ne pas se désespérer quand on réalise que cette logique n’est issue que d’une confuse manipulation internationale et que son seul fruit possible est le remplacement d’attentats par d’autres attentats et d’assassins par d’autres assassins, à chaque fois plus excessifs ?
Jouée par une internationale brochette de talents, une réflexion magnifique sur une guerre interminable de fait, et son illustration absurde et mortifère par l’expérience d’un seul homme.