L'horreur dans ce thriller horrifique est moins visuelle que psychologique : je me souviens de la scène où l'associée raisonnée et pragmatique du héros a été envoûtée par les muses, désirant une seule chose : se dévorer soi-même. On ne peut que tenter d'imaginer ce qu'il se passe dans sa tête à ce moment-là, le visage barbouillé de son propre sang : assez lucide pour savoir qu'elle est envoûtée, mais ne désirant qu'une chose : s'auto-dévorer quand même, sachant bien évidemment que c'est ignoble et qu'elle est condamnée, suppliant même qu'on la détache pour ce faire. C'est d'autant plus insupportable qu'on l'a vue il y a peu dans sa meilleure forme. Heureusement, on ne verra pas le résultat une fois que "celle qui ment" l'aura libérée de ses liens...
C'est fatal, brutal, rustre, écœurant, flippant, et tellement bien ficelé qu'on en émerge comme de dans un rêve, fusse en plein après-midi ensoleillé. (je regarde pas un truc pareil le soir moi...)
C'est adapté d'un roman, et ça se voit : on voit bien qu'il y a matière à plus de développements, notamment autour de ces Muses maléfiques. On reste donc un peu sur sa faim, sans mauvais jeu de mot. Mais ça demeure une claque. (et comme je suis pas maso, je mets que 7, pas plus)