Après avoir révélé au monde ses talents de scénariste dans Joyeuses Funérailles, l'anglais Dean Craig s'est exporté de l'autre côté de l'Atlantique pour y pondre Panique aux funérailles, copie quasi conforme de l'original mais forcément mieux parce que made in USA. L’intérêt de faire un remake d'un film anglais pour un public anglophone? Découvrir les joies des productions fleurant bon le Big Mac et l'humour irrévérencieux/scatophile/lourdingue (rayez la mention inutile, si besoin) de leurs films.
Cette grande découverte se ressent dans ce nouveau scénario, le 3ème (ou quatrième en comptant Panique...) de Craig. S'il a été tourné majoritairement en Australie, par un metteur en scène plus habitué aux kangourous qu'aux fish and chips ( Stephan Elliott, réalisateur du culte Priscilla, folle du désert), My Best men tient plus en effet du descendant de Judd Apattow que de l'humour so british, malgré l'accent de ses protagonistes. Comprenez donc une avalanche de gags visuels de plus ou moins bon goût.
On a parfois l'impression d'assister à un remake anglais de Very Bad Trip, avec des élans de Projet X pour corser le tout. Les situations rocambolesques s'enchaînent, entraînées par les décisions toutes plus farfelues et capillotractées du trio de héros. Parce que oui, il y a bien un quatrième larron, mais sa présence est tellement anecdotique qu'elle se résume rapidement à un running gag rapidement usant à base de pénis (oui, comme on peut le voir, la subtilité et le bon goût sont au rendez vous...).
Si certaines situations peuvent décrocher un sourire ou un rire un peu gêné venant de l'audience, d'autres sont totalement prévisibles ou tout simplement d'un ridicule achevé. On peut rajouter à la liste des défauts un montage parfois incompréhensible, et une réalisation qui tombe parfois dans l’excès, notamment sur la fin, dans un effort de faire relever le soufflé. My Best men aurait pu être une comédie sympathique dans la lignée des Funérailles précédentes, mais se révèle être une déception.