J'écris cette critique à chaud, mais je pense que c'est important pour décrire la sensation que m'a procuré ce film...
D'abord, l'histoire :
Wally un jeune artiste qui peine dans sa vie d'artiste et est en pleine désillusion se rend à un dîner avec André, un vieil ami qui revient après avoir parcouru le monde.
Ils se rendent tout deux au restaurant et vont se mettre à discuter sur de nombreux sujets et... c'est à peu près tout.
Mais force incroyable de ce film est dans l'écriture de ces échanges, ou deux conceptions de la vie s'affrontent et se confrontent. On y parle de théâtre, de philosophie, d'amour, de vie et de mort.
Et personne n'a vraiment raison ou tort, on peut se retrouver dans ces deux conceptions. Parfois on peut avoir l'impression que ça parle en s'écoutant parler, que ça cherche la formule et pourtant, ce flot de paroles quasiment ininterrompu crée une sensation particulière chez le spectateur, comme une sorte d'hypnose conversationnelle.
Puis le repas se termine, et la conversation avec et le film se termine sur un Wally que l'on sent un peu ému et transformé prenant le taxi pour rentrer chez lui, et le générique défile sur fond d'Érik Satie, qu'on semble re-découvrir après tant de paroles...
et c'est là que j'ai craqué.
Je l'ai vu avec une amie et ma gorge était serré pendant tout le générique de fin, et c'est quand elle m'a demandé ce que j'en avais pensé que me sont venues les larmes.
Ce film est une perle rare qui m'aura sans doute marqué, ma réaction peut sembler disproportionnée mais c'est que ce film est arrivé au bon moment et aura su toucher juste. Et c'est ce genre de moments qui forgent selon moi une cinéphilie et qui font du cinéma un moment privilégié avec soi-même