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Enfin j'ai vu le culte My Fair Lady, et je ne peux qu'acquiescer devant ce statut obtenu à juste titre. Le synopsis en lui-même, un vieux riche qui va éduquer une bougresse des bas-fonds, pourrait faire lever le sourcil au spectateur de 2024, s'attendant à y trouver misogynie et dédain des classes les plus pauvres, on y trouve au contraire un film drôlement intelligent. Le vieux riche est effectivement misogyne, mais le scénario lui donnera tort, et les pauvres sont en effet des ivrognes qui parlent comme des charretiers, mais ils sont aussi les plus humains et les plus philosophes de l'oeuvre. Et alors que la toujours pétillante Audrey se transforme devant nos yeux ébahi, on se laisse entraîner par une comédie musicale tout simplement fantastique, par des tableaux resplendissant, par une finesse des dialogues qui vient servir le propos de fond sur le langage, et par la truculence de Rex Harrison et Stanley Holloway. L'un des derniers représentants d'une ère déjà à son crépuscule lors de la mise en chantier du film, qui se trouve également être l'un des meilleurs.
Bonus:
The Making of My Fair Lady, now and then (1h)
Réalisé en 1995 suite à la restauration du film, le making-of, narré par Jeremy Brett, fait appel à de nombreux interlocuteurs, allant d'acteurs de l'oeuvre, en passant par Martin Scorsese (du fait de son implication dans la sauvegarde du patrimoine du septième art), en passant par la femme d'un des auteurs ou autres experts du cinéma. Mêlant images d'archives, documents inédits (les morceaux interprétés par Hepburn collés sur le film alors qu'ils ont été redoublés dans la version sortie en salles), interviews et extraits des médias de l'époque, c'est une véritable plongée dans ce que fût My Fair Lady, et ce qu'il représente encore aujourd'hui. Une emphase toute particulière est apportée sur la sauvegarde de la pellicule et le fastidieux processus qu'elle a nécessité. Passionnant de bout en bout
Le dîner d'ouverture de la production du film (20 minutes)
Un document d'archive rare, brut, présentant l'inauguration de la production du film. On y trouvera un discours édifiant de Jack Warner, reflet d'une époque où les producteurs étaient des gens passionnés et non pas juste des costards dans une tour, mais également des interviews de Hepburn et Harrison où le journaliste n'hésite pas à poser des questions qui fâchent (quitte à créer un chouïa de gêne).