Le film raconte la vie de l'artiste-peintre irlandais Christy Brown, frappé d'une paralysie cérébrale, qui a appris la peinture en tenant le pinceau avec son pied gauche.
My left foot est ce qu'on appelle un biopic, ici partiel car il va aller de sa naissance jusqu'à sa rencontre avec Mary Carr en 1972. C'est évidement le film qui a mis au premier plan Daniel Day-Lewis, lequel est phénoménal, et je pèse mes mots, dans la composition de ce peintre, où on sent un esprit vif prisonnier d'un corps qu'il ne semble pas contrôler. Si la mise en scène de Jim Sheridan est parfois un peu sommaire, Dayl-Ewis porte tout sur ses épaules, et il n'est pas rare d'être ému à plusieurs reprises, car la force de son jeu fait que (personnellement) je ne vois pas un acteur, mais un homme handicapé, mais qui se bat pour sortir de son état. En particulier sa relation avec sa thérapeute qui va l'aider à s'exprimer de manière plus claire. Ce qui offusque par ailleurs sa mère, jouée par l'excellente Brenda Fricker, qui ne reconnait plus son fils car même quand il s'exprimait par borborygmes, elle le comprenait ; l'amour d'une mère pour son fils en quelques mots...
Le film est évidemment une flèche dans le cœur, on comprend ses peines de cœur, l'amour indéfectible que lui portent ses frères et sœurs qui le faisaient participer à ses jeux dès l'enfance, le père qui carbure à la bière mais n'est jamais condescendant avec son enfant... Il y a tout pour le rendre très touchant, et il l'est notamment grâce à sa persévérance, mais il est dommage qu'on ne voit pas, ou quasiment, le personnage de Christy Brown peindre avec son pied gauche ; on le voit juste dans la toute première scène sortir un disque d'une pochette et l'insérer dans le tourne-disques.
Malgré ça, c'est un superbe coup d'éclat pour Danie Day-Lewis et Jim Sheridan, avec deux Oscars à la clé, et une composition majeure.