Guan-You, Guan-Me, Guan-Di !
Bruce Campbell, le légendaire Ash d'Evil Dead et le poto à Sam Raimi qui apparait dans quasiment chacun des films du réalisateur (notamment la trilogie Spider-Man, chacun de ses caméos est une pépite), réalise un film à sa gloire. Bonjour les chevilles. Oui mais non, parce que Bruce est sympa en fait. Il fait un film à sa fausse gloire, ou son semblant de gloire. Acteur raté de séries Z où il s'invente une carrière merdique, Bruce Campbell joue son propre rôle et se caricature tel qu'on l'imagine.
L'histoire, c'est anecdotique. Bruce Campbell raconte sa personne dans une histoire qui colle à sa carrière: un scénario de série Z. Guan-Di revient à la vie, on appelle l'acteur Bruce Campbell à la rescousse (et comme il vient pas, on l'enlève) et le film suivra un fil rouge éculé. Pour pas qu'on s'y intéresse. Le plus important, c'est les personnages dans le scénario con comme la lune.
Bruce Campbell joue donc son rôle, est imbu de lui même, se croit être une star alors qu'il n'a fait que jouer dans des nanars, et dénigre ses fans comme la dernière des stars hollywoodienne. Sauf qu'il est fauché, vit dans une caravane et est oublié de tout le monde, sauf ses fans. L'acteur-réalisateur fait juste une déclaration d'amour à ceux qui l'adulent alors qu'il n'a rien fait de plus que le gogol dans des films à l’intérêt moyen, hors caméos chez son poto Raimi.
Un peu de dénigrement ? Peut être, mais Campbell est reconnaissant et ça se sent. Faire un film de série Z de mise en abime, où le réalisateur joue son propre rôle à l'intérieur, comme rôle principal, c'est fou. Et c'est drôle. Certains passages m'ont fait rire (et c'est tout, le jeu d'acteur n'est pas non plus folichon).
Je n'ai que de la sympathie pour ce film et son géniteur, alors que c'est potentiellement ridicule. Mais voilà, j'aime Bruce Campbell, alors je ne peux qu'aimer ce film. C'est simple, c'est fait avec les meilleurs intentions du monde, ça change du cynisme toujours présent dans le monde d'Hollywood.