Mission Tiramisù, Volume 3
Hallam Foe est un jeune garçon de 17 ans qui a le souvenir de sa mère morte tatoué dans le cœur. Complètement traumatisé par ce décès tragique dans la maison familiale, il vit désormais avec son père qui a refait sa vie avec sa maîtresse de l'époque.
Hallam, devenu grand solitaire, passe alors son temps à espionner les gens du voisinage, mais aussi les membres de sa famille, du haut de sa cabane construite au milieu des arbres. Jusqu'à ce qu'il fugue à Londres.
Le scénario du film n'a strictement rien d'exceptionnel, il est même très classique et un peu fatigué. Mais ce n'est pas cela qui interpelle le plus dans ce film. C'est plutôt le message profond qui touche et la psychologie du personnage principal. Et même si le réalisateur peine, avec maladresse, à faire passer ce qu'il souhaite dire, on arrive à percevoir un certain potentiel dans le film.
Il est donc question de vivre avec le souvenir d'un être aimé disparu, avec son image et sa présence. Pourquoi avons-nous parfois du mal à le laisser partir ? Hallam est totalement prisonnier de l'image de cette mère, au point de collecter le moindre objet lui ayant appartenu. Il plane également un soupçon sur les circonstances de sa mort, ce qui renforce le jeune garçon dans son espèce de quête de vérité, d'authenticité et d'amour perdu.
Jamie Bell est réellement convaincant dans le rôle, subtil et contenu.
Voilà donc un film assez moyen mais qui porte une force, qui le dépasse peut-être. A voir si ce réalisateur saura se montrer à la hauteur pour ses prochains films.