Le principal défaut de “My old lady” n’est en aucun cas l’auteur, le sujet est plutôt intelligent, mais bien le réalisateur. Et il s’agit de la même personne, Israël Horovitz, auteur à succès au théâtre. Le film, directement inspiré de sa pièce pêche par sa mollesse et son manque de créativité. Et c’est bien là où est le problème, un autre réalisateur se serait emparé du texte pour mieux se l’approprier et y amener une dynamique tout autre que la classique unité de temps, espace, lieu, théâtrale. Sans doute, il aurait également développé le rôle de Mathilde. Car lorsque l’on a un Maggie Smith à l’affiche, on n’a qu’une envie, lui donner un rôle à la dimension d’une des plus célèbres « garces » du cinéma, a savoir Bette Davis ! Là, cette formidable actrice britannique n’a qu’un rôle de faire valoir, qu’elle fait exister certes par son charisme, mais quand même… Kline et Scott Thomas se défendent pas mal par contre et leur duo de « je t’aime moi non plus » trouve une vraie mesure sur la fin. Pour le reste, de l’imagerie d’Epinal sur Paris, à la musique so frenchies (accordéon et tout et tout…) c’est pour la moins dispensable et convenu. On retiendra toutefois une scène des plus éblouissantes où le duettino « La ci darem la mano » de Don Giovanni est entonné sur un quai de scène, et ça laisse rêveur…