Quel dommage, le casting (des premiers rôles) était réussi, et le scénario, malgré 15 premières minutes poussives, propose une trame et un propos intéressant. Mais voilà... Les Américains sont infichus de filmer Paris sans verser dans une insupportable série de clichés affligeants. Pourtant on connait le goût du dramaturge Horovitz pour cette ville qu'il affirme souvent fréquenter. Mais à mon avis, il ne traverse la ville qu'exclusivement à bord de ces autobus à étage mis à la disposition des touristes, et dont d'autres comme Woody Allen sont également de fervents pratiquants. Perché là-haut, on a du mal à regarder de près les choses et les gens : il suffit de voir l'évanescence des personnages français qui, comme dans tous ces films tournés par des intellectuels new-yorkais, sont d'hybriques beaufs maladroits, mi-vendeur de baguettes, mi-chanteurs de gondoles sur un improbable bras de mer vénitien.
Tiens, parlons-en, Horovitz est un dramaturge. Il écrit donc pour le théâtre. C'est super le théâtre. Mais ce n'est pas du cinéma... Et pourtant, je le répète : quel dommage, le casting est réussi, et le scénario propose une trame et un propos intéressant. Mais le film aurait dû rester à New York. Ou a Venise. J'adore les gondoles et o sole mio chanté par des marins à rayures.