La petite Stella (12 ans) est rusée, vive et gourmande, elle observe et elle est drôle. Sa soeur Katja (15 ans) brille de mille feux, destinée à une belle carrière de patineuse, elle s’entraine obstinément.
Stella voudrait tellement lui ressembler et capter l’attention de son entraineur dont elle est amoureuse. Seulement voilà, sa grande soeur Katja, malgré son bel avenir, est fragile et bascule dans l’obsession de la perfection, elle veut un corps parfait pour être la meilleure.
Les deux soeurs s’aiment et se chamaillent, un schéma classique entre soeurs. Mais on réalise, rapidement, que Katja bascule dans la névrose. Stella est la première à s’en apercevoir, elle s’inquiète, mais garde le secret pour préserver sa soeur. Quand ça tourne à l’anorexie sévère, Stella ne peut plus se taire.
Une drôle d’histoire de famille qui file le bourdon mais dont on revient ébranlé par la justesse de la situation.
Les parents sont abasourdis de réaliser la détresse de leur grande fille et encore une fois la grande va capter toutes les attentions et même si c’est justifié, on éprouve un peu de compassion pour Stella si souvent éclipsée par sa grande soeur. Elles ressortiront plus proches de cette tragédie.
Rebecka Josephson est pétillante dans le rôle de Stella, une justesse de jeu, étonnante pour une gamine. Amy Deasismont est émouvante,méchante et inquiétante dans le rôle de Katja, une jolie performance. Les parents sont plus effacés avec une vraie tendresse chez Henrik Norlén dans le rôle du père.
Sanna Lenken nous présente un premier film poignant et un regard lucide sur les ravages et les dommages collatéraux de l’anorexie.
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