Doux été.

La force de My Summer Of Love réside dans sa simplicité assez étonnante. Si le long-métrage répond à des critères basiques, mordant à pleine bouche le monde du cliché adolescent (la bourgeoise en quête d'une vitalité pour tromper l'ennui, la jeune perdue flirtant avec les extrêmes), il dégage pourtant un certain charme, une ambiance - justement - estivale, où tout événement est voué à l'échec, à une sorte de vanité existentielle

Les cigarettes s'accumulent, les verres de vin défilent, les balades se prolongent, les relations se nouent, deviennent ambiguës puis se brisent au contact de la réalité. Si My Summer Of Love évoque la vacuité, l'ennui et la recherche de soi de manière forte, il reste toujours assez primaire. La courte durée du film ne permet pas d'accentuer la psychologie des deux personnages, on reste alors hermétique devant ce défilé tragique, où le réalisateur donne la mauvaise impression de vouloir convaincre ses spectateurs du bien-fondé de ses intentions, de sa vision des problèmes répondant (mais pas toujours) à la recherche adolescente. Les histoires annexes ne permettent pas au film de gagner en épaisseur (le frère, nouveau converti), au contraire, il l'enfonce dans un dédale assez ennuyeux bien qu'intéressant au départ.

Long-métrage peu audacieux, qui ne décolle que dans ses dix dernières minutes, My Summer Of Love reste pourtant agréable malgré un côté bancal prédominant. La réalisation manque d'ailleurs de charme, on évite heureusement les bassesses de l'indépendant habituel mais la force qui aurait du être présente est totalement absente.
Boiteux mais plein comme un œuf, une déception quant à la vue du sujet abordé.