Sa date de sortie en France (le 25 décembre, comme son premier film, en 2019, Jésus, sur la « rencontre d’un enfant de 10 ans avec le Christ », ce qui ne semble pas être un jour choisi au hasard) et son atmosphère souvent irréelle et onirique (format 4/3 pour montrer l’isolement des protagonistes dans des lieux enneigés ou glacés , son de la glisse, l’hiver sur l’île d’Hokkaido, pastels et pléthore de bleu et de jaune, halos de lumière) auraient pu en faire un conte de Noël, il a choisi le chemin du conte moral simplet, des gentils contre les méchants, pour dénoncer une homophobie ordinaire, hypocrite et non revendiquée, sans issue réellement positive, avec la paresse de laisser la fin à l’imagination du spectateur. C’est donc un film un peu frustrant, principalement dans sa seconde partie, surtout si comme moi on l’a vu après Jusqu’à l’aube, moins tape à l’œil et pas vraiment une féérie, mais qui montre qu’on peut faire un bon film, sans céder à l’histoire qui finit mal. Très beau esthétiquement (le réalisateur est un ancien cadreur), fait pour le cinéma, mais un peu superficiel, qui ne fait que glisser à la surface des choses.