Any Day Now raconte l'histoire d'un couple homosexuel recueillant un enfant atteint de trisomie 21 dans les années quatre-vingt. Avec un pitch pareil, on se risque peu à espérer un scénario joyeux et pourtant, Any Day Now n'est pas avare en sourires, en moments tendres et délicats.
Any Day Now est une double histoire d'amour, celle de Rudy et Paul d'une part ; celle du lien filial qui se noue entre eux et Marco d'autre part. Any Day Now est aussi une histoire de lutte judiciaire, où l'intérêt de l'enfant se télescope avec la chape de plomb portée par la communauté homosexuelle.
Le tout aurait pu accoucher d'un grand film, notamment grâce à l'épatant Alan Cumming, au sourire joyeusement carnassier mordant la pellicule avec entrain, qui porte Any Day Now sur ces épaules. Cependant, l'oeuvre de Travis Fine s'égare parfois dans une légère mollesse, une émotion pas suffisamment bien maîtrisée pour être incisive. C'est d'autant plus dommage que la fin, intrinsèquement percutante, en souffre par ricochet.
Any Day Now reste un film à découvrir, joli et poignant, à défaut d'être beau et bouleversant.