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Pourquoi danser avec les vivants quand on peut flirter avec les morts ?

Depuis 2017, je suis avec minutie les adaptations des œuvres d'Agatha Christie par ce cher Kenneth Branagh. Ce mystère italien n'a rien de décevant, bien au contraire. J'ai eu la chance d'assister à une projection en avant première, permettant d'en apprécier d'autant plus le visionnage.

Une brève scène d'introduction nous permet d'observer quelques recoins de la ville des masques, nous permettant ainsi d'admirer la photographie du long métrage d'une étonnante splendeur. Ces quelques images suffisent à nous plonger dans cette ambiance pesante d'après guerre.

Comme dans ses précédentes réalisation, le professeur Lockhart use de la même stratégie, s'accompagner d'un casting trier sur le volet afin d'ameuter une partie du public. Et quel casting, les noms sont certes moins brillants que dans les précédents films, mais n'ont pourtant rien à leur envier. Chaque performances mérite son lot de compliment, allant de la victime au suspect le plus secondaire.

Le choix du récit à adapter est également intéressant à retenir. Bien que le titre diffère, le meurtre du potiron, est une œuvre bien moins connue que les deux lui ayant précédé. Pour ma part, je n'en avait que brièvement entendu parlé et bénéficiait ainsi d'une totale surprise sur l'intrigue. Une fois de plus, cette dernière était brillamment ficelée, rien de bien surprenant. Bien que l'été peine à prendre fin, l'énergie automnale de ce film n'a aucun mal à se faire ressentir. Créant une tension dès les premiers instants, Kenneth Branagh nous transporte dans son univers soumis aux lois d'halloween. Pendant la majorité du long métrage, il est impossible pour le spectateur de ne pas se faire emporter par le charme du surnaturel.

Hercule Poirot nous entraine dans sa chasse aux fantôme aussi effrénée soit-elle. Rien n'est sensé troubler le plus rationnel des enquêteurs. Dans son interprétation, Kenneth Branagh semble d'ailleurs lui donner des caractéristiques trop poussée pour être un simple perfectionniste. Cette approche subtile des troubles de l'esprit rendent son personnage d'autant plus profond.

Je n'aime pas spoiler, donc aucun de mes mots ne révèlera des éléments de l'intrigue, mais bien qu'elle soit moins poussée que les précédentes adaptations, la mise en scène vient pleinement combler ce manque. Certains codes du film d'horreur sont repris dans ce film policier, lui donnant une perspective des plus complexes. Mais tout en restant dans ce jeu de séduction avec le surnaturel. Bien quelques éléments empruntés à l'horreur soient trop utilisés sans réellement d'intérêt pour le film, le mélange des genre reste globalement bien réalisé.

De plus, Kenneth Branagh s'amuse à jouer avec l'imagination de son spectateur. Il créer à cette occasion une marge d'interprétation finement dosée, laissant finalement au public le fin mot de l'histoire.


Conclusion ?

Un polar bien ficelé, tenant en halène jusqu'à son dénouement. Un casting cinq étoile et une réalisation plus que satisfaisante.

Restant attaché aux huit clos, vivement la prochaine adaptation d'Agatha Christie par Kenneth Branagh.

Chiaramelle
7
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le 9 sept. 2023

Critique lue 2K fois

10 j'aime

Chiaramelle

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