Morpion, vérole, chaude pisse...Bouton d'herpès et syphilis.
Cherchant à visionner un film à l'ambiance pesante et malsaine, un ami m'a recommandé de regarder ce film. Je dois dire que pour le coup, il a parfaitement choisi.
Bref passons les détails de ma vie personnelle. Ce film est pour moi, malgré le postulat de l'histoire, beau. Oui, le réalisateur n'a pas chercher à faire un film trash ou osé pour essayer de choquer les spectateurs mais a préféré jouer sur la sobriété lors des scènes les plus sombres du film. Malgré cela, les âmes les plus sensibles ne pourront s'empêcher d'exprimer une sorte de dégoût...
Une autre chose qui est particulièrement réussi, c'est le parallèle entre les deux familles respectives des 2 enfants, Neil et Brian. D'un côté la mère de Neil qui délaisse son fils, et de l'autre la mère ultra-protectrice de Brian se ressemblent en un point : elles n'ont pas pu éviter le drame.
En ce qui concerne le casting, dans le rôle de l'adolescent paumé qui se prostitue pour se faire de l'argent de poche, Gordon-Lewitt crève l'écran. Au point de s'attacher à ce personnage malgré sa personnalité particulièrement détestable. D'ailleurs, on sent que le réalisateur a voulu se concentrer sur le caractère différent de chacun de ses personnages, (y compris les rôles secondaires) pour donner une véritable dimension humaine et beaucoup de réalisme au film.
Brillamment réaliser, dérangeant et beau à la fois, Mysterious Skin est une claque retentissante dans la figure. Avec un scénario solide et des acteurs en forme, Gregg Araki livre ici un de ses meilleurs films.