Il est tout à fait inopportun de comparer ce film avec La vie d'Adèle certes, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'y penser totu au long de mon visionnage. Pourtant,Naissance des Pieuvres a bénéficié de bien moins de tapage médiatique et nous raconte une histoire tout à fait différente: c'est moins long, moins exhubérant, moins nu, moins sex, mais avec tout autant de bleu de piscine et de charme.
J'ai beaucoup aimé ce film mais je comprends tout à fait les personnes ne l'ayant pas aimé, c'est plutôt lent, inerte et il est vrai que le jeu des actrices peu parfois être neurasthénique. Cependant, je trouve qu'il représente à merveille l'adolescence et les grandes figures de celles-ci: la jeune fascinée par une leader faussement dévergondée, malaimée et incomprise ainsi que la fille un peu moche, un peu ronde, mais qui elle aussi à tout à fait le droit de rêver de ce beau gosse de la piscine. Le film est froid dans son ensemble, triste comme le carrelage des vestiaires de la piscine, les cacahuètes dans les assiettes en carton en soirée, et ces décors de banlieue du Val d'Oise, mais on peut sentir l'émotion y naître, son incompréhension, sa maladresse, bref, ce que tout le monde a vécu un mercredi après midi après l'UNSS volley-ball avec sa binôme d'exposé d'histoire géographie.