Penser ses plaies
Quel âge peu bien avoir ce vieil homme rondouillet et grisonnant, 66 ans? Il doit être père d'enfants devenu grand, qu'il aurait eu avant la trentaine, peut-être même au début de la vingtaine, et...
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le 12 sept. 2015
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Représenter à l'écran les pensées d'un homme qui marche : c'est le défi que se propose de relever le réalisateur norvégien Ole Giaever.
Bien sûr, Natür therapy évoque Wild, le beau film de Jean-Marc Vallée, qui s'attaquait au même type de sujet, même si la marche de Reese Whiterspoon était beaucoup plus longue et spectaculaire. Dans les deux cas, les personnages sont à un tournant de leur vie, et doivent prendre (ou pas) des décisions radicales.
Le film de Giaever se situe à une sorte de croisement scandinave entre la sensibilité psychologique extrême de Oslo, 31 août et la distanciation cynique de Snow therapy. On est parfois compatissant envers le personnage et sa crise de la quarantaine mal gérée, mais le plus souvent c'est plutôt avec un oeil goguenard qu'on regarde Ole Giaever se débattre dans ses contradictions : il est à la fois acteur et réalisateur, et on ne peut s'empêcher de penser que le film est autobiographique.
La façon de montrer la nature norvégienne et de l'intégrer au récit est habile, les rebondissements humoristiques viennent ponctuer le récit avec bonheur. La vision du film est donc agréable, sans être renversante. Il lui manque un peu de profondeur et d'originalité pour susciter un enthousiasme plus entier.
Créée
le 20 sept. 2015
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