Autant le dire tout de suite, Miyazaki et moi, ce n'est pas une grande histoire d'amour.
Dés mon plus jeune âge, ses films m'avaient toujours laissé de marbre. Mais il paraîtrait que son oeuvre demande une vision d'un certain point de vue plus adulte, afin de bien recevoir la chose. Je m'y suis donc attelé avec Nausicaa.
Le film aurait pu être produit par Europe Ecologie Les Verts. Le pitch, en gros, une histoire d'hommes qui à cause de leurs guerres s'attirent les foudres de la nature, représentée par une forêt toxique peuplée d'insectes énormes et assez repoussants. Ode à l'écologie poussée à l'extrême du début à la fin. Les humains ne comprennent rien à la nature, continuent à se taper dessus, en tapant au passage sur leur environnement.
Heureusement, Nausicaa est là, la toute jeune princesse, pleine de fougue et de courage et prête à en découdre avec les vices humains pour sauver sa belle vallée du vent (enfin belle, même pas...).
Film manichéen au possible, d'un côté les gentils, Nausicaa et son peuple (ainsi qu'un jeune homme prince d'une autre contrée), de l'autre les méchants, soit tous les autres. Miyazaki ne prend pas de gants avec ça, pourquoi se compliquer la vie à nuancer ?
On a le droit à tous les clichés: la petite fille courageuse, j'en ai déjà parlé, mais aussi la vieille femme aveugle qui balance ses prophéties à tout va ou le mystérieux aventurier solitaire qui maîtrise parfaitement les lames.
Enfin, je tiens à dire que la musique est particulièrement agaçante, sorte de synthèse de tout ce qui s'est fait de pire dans les années 80 (bon, la mélodie principale n'est pas trop horrible encore).
Vous l'aurez compris, je n'ai pas vraiment accroché à ce Miyazaki. Il possède certes quelques qualités, mais dans l'ensemble, il m'a plutôt ennuyé voire exacerbé par son côté écologique omniprésent. Ah, au fait, la fin est décevante au possible.