Deuxième long-métrage de Hayao Miyazaki après Le Château de Cagliostro, cette adaptation de son propre manga éponyme reste l'une des œuvres les plus complexes du réalisateur japonais. Mélange de science-fiction, d'aventures et de réflexion écologiste, Nausicaä de la Vallée du Vent est un dessin animé immédiatement captivant, autant par l'efficacité d'un scénario à la fois poétique et rebondissant que par l'éblouissante animation qui l'entoure. L'histoire nous amène dans un monde post-apocalyptique où la Terre a subi une lourde dévastation suite à l'attaque de cinq gigantesques monstres ayant tout décimé.
S'en est suivi la dénaturalisation du monde, intoxiqué par des spores et peuplé par des insectes géants. Pourtant, dans la Vallée du Vent, la princesse Nausicaä (nommée ainsi d'après le personnage d'Homère) vit en harmonie avec la faune et la flore hostiles tant craints par les habitants de sa cité. Mais tout va basculer lorsque la cupidité des hommes, incarnée par l'armée de la Princesse Kushana, souhaite réanimer un des derniers géants destructeurs du monde pour annihiler cette forêt toxique. Mais ce qui s'annonçait comme une bonne intention va faire basculer notre héroïne et ses compagnons dans une terrible aventure...
À partir de là, le réalisateur nous entraine dans une épopée futuriste époustouflante où insectes mutants et humains vont s'entrechoquer pour nous livrer une bataille finale pour la paix transcendée par la magnifique animation de Miyazaki qui alterne malicieusement entre action et poésie. Chef-d'œuvre trop longtemps oublié et parfois jugé trop violent pour les enfants voire trop simpliste pour certains, Nausicaä de la Vallée du Vent reste pourtant une perle de l'animation japonaise et l'un des meilleurs films de son réalisateur.