Sorti en 1984, le vieux bébé de Miyazaki n'a plus à faire sa renommée. Considéré comme un classique du cinéma d'animation, voire du cinéma tout court en réalité, que vaut donc "Nausicaa de la vallée du vent" aujourd'hui ?
L'intrigue se déroule autour d'un élément central : cette forêt mortelle menaçant de plus en plus l'humanité, déjà affaiblie, lui faisant perdre de l'espace de vie progressivement jusqu'à l'étouffement inévitable. Face à cela, le film ne propose pas réellement une diversité de solutions parmi les opprimés. On nous présente deux royaumes majeurs, avec des noms absolument immémorables, en charge de cette situation. Il partage tout deux une solution assez simple : combattre le feu par le feu au moyen d'un puissant titan comme principale outil.
Seulement, un personnage va à l'encontre totale de cette idée et il s'agit de Nausicaa, jeune princesse de la vallée du vent. Elle oppose le combat à la compréhension. C'est surtout illustrer dans son rapport à la faune et la flore de la forêt. Là où on peut la voir dans ce qu'elle a de pire dès que les royaumes impériaux y mettent leur nez (comme lors de toute l'aventure finale), Nausicaa, très aidée par de sublimes décors réussissant un effet de vastitude et d'immersion, nous dévoile toute son harmonie, sa logique et sa complexité cachant la clé du juste rapport à entretenir avec elle.
C'est à travers un enchaînement de scènes toutes animées de façon plus que suffisantes (j'ai particulièrement apprécié les scènes où Nausicaa vole sur son truc là), même de nos jours, que "Nausicaa de la vallée du vent" atteint son point culminant avec la scène finale, portant le propos porteur d'espoir au paroxysme que peut apporter le film. Car malgré tout cela, je me dois de dire que Nausicaa reste bien sûr un film simple dans le propos qu'il essaye d'apporter. Il exprime bien ce qu'il veut exprimer. On peut s'en contenter.