Eloy de la Iglesias cultive cet indistinction entre réalité et fiction. Réel délinquant engagé comme acteur, José Luis manzano sera le héros de ce film quinqui avec en filigrane une tragédie urbaine, celle du véritable "El Jaro".
Malgré le caractère épique de mon propos oublié l'hagiographie ou la poésie lyrique. les jeunes sont montrés sans misérabilisme ni complaisance et El Jaro n'est pas présenté en Che Guevara mais comme un jeune délinquants prépubère, aussi téméraire qu'entêté et devenue malgré lui sujet sociétale.
Objet de désir convoité et admiré par ces semblables mais également la presse, José Sacristán en journaliste, que par la petite délinquance, Isela Vega en prostituée devenue mère de substitution. Des doubles virtuel du réalisateur qui décalque sur eux ça fascination pour ce "mythe". Préfigurant ainsi la fin du héros en martyr de la délinquance dans une sublime scène où Eros et Thanatos se marieront pour l’éternité.
On peut souligner dans l'utilisation de la B.O un goût assez Kubrickien pour traiter de manière lyrique un sujet prosaïque ; Utilisation de musique classique par-dessus des scènes de combat.
Mais point de regard autocratique.
Iglesia n'a pas l'air d'adhérer aux culte de l'artiste démiurge qui transmet la parole sacré pour notre grand bien et celui de tout ces jeunes désœuvrés.
Désœuvrement il est question car ces jeunes n'ont pour satisfaction que la perdition de leur être face à la société desquelles ils proviennent et t'ont il est rendu justice ici sous la forme d'un éloge !
Un éloge rapide et violent de la jeunesse et de la marginalité au coeur de la société espagnole de l'époque.