Navajo Joe par TheMrOrange
Mr Orange: Yippee-kai-yay !! J'ai enfin pu voir ce film dont j'ai écouté en boucle la bande originale avant d'en voir la moindre image...
Sergio Corbucci d'abord. Alors, comme ses "cousins" Leone et Sollima (Colorado...) il fait parti des réalisateurs majeurs ayant marqué le western spaghetti. S. Corbucci a la particularité de signer des westerns sombres et notoirement violents. Celui-ci est sans nul doute mon préféré, n'ayant pas trop aimé l'univers boueux de Django (grosse boucherie... vraiment). A noter quand même, Le grand silence avec Jean-Louis Trintignant (sombre... vraiment) est le seul western se déroulant dans la neige.
Navajo Joe dépeint vraiment l'Ouest qu'on attend: saloon avec danseuses, des indiens, une attaque de train... dans des décors splendides (si tant est qu'on soit satisfait de la Sierra Nevada) et une réelle qualité de l'image... chose peu fréquente. Gros point positif, on a ENFIN droit à un héro indien 100% pur jus! Pas de 1/2 mesure avec une arrière grand-même qui a connu une fois un sioux, non. Un "vrai" indien qui se venge de la mort de sa tribu. Bref, c'est un film de vengeance, magnifiquement calé dans un super farwest.
/love pour le "pianiste".
La musique... aaaaah, la musique! Alors attention pour les "néophytes", si les chants indiens type cris discordants vous dérange, arrêtez-vous là. Pour les autres, suivez Rafiki, il connait le chemin. Bande originale encore et toujours signée par Ennio Morricone himself.... et résultat encore et toujours splendide, avec un thème principal rythmé par des cris indiens. J'ai prévenu, faut aimer – moi j'adore – parce que ce thème... on se le bouffe, j'peux l'assurer (futur One Track?!). Bon, ceci étant dit, on a aussi droit à quelques morceaux plus classiques...
Parce que j'aime chipoter:
- il nous manque quelques répliques-qui-tuent... un duel réglementaire et ça deviendrait parfait.
- bon, oui, les scènes de """nuit""" sont risible.. m'enfin, c'est d'époque.
- vrai défaut selon moi: le "vrai" indien est joué par un Burt Reynolds qui s'est roulé dans la terre... bon, essayons d'en faire abstraction, difficile d'imaginer un vrai indien d'amérique en movie star dans les années 60...
- les bandes de bandits de 50 individus... c'est du fantasme hein... 20 max, dixit Emmett Dalton.
Et... roulement de tambours... Navajo Joe n'est autre qu'une GROOOOOSSE mine d'inspiration pour notre Père à tous, le seul, l'unqie... Quentin Tarentino! Option: ne pas lire les paragraphes signalés par "§" et chercher soit-même les liens. J'avais un peu oublié que si je voulais voir ce film, c'était pour l'effet qu'il avait eu sur l'organisme de QT et j'ai pris un malin plaisir à redécouvrir tout ça.
§ Côté musique, c'est simple, QT s'est joyeusement servit et a réutilisé 2 morceaux du film pour Kill Bill vol. 2: "A Silhouette of Doom" entendu avant/pendant le refroidissage d'Elle Drive qu'on retrouve dans la BO et "The Demise of Barbara and the Return of Joe" quand Béatrix s'occupe de notre cher Bill, non présent sur la BO.
§ Côté référence, QT s'est inspiré de Navajo Joe, l'indien qui venge ses frères en tuant ses ennemis et en leur gravant un symbole indien sur le front au couteau pour créer le personnage d'Aldo Raine (Brad Pitt) dit "Aldo l'Apache" qui venge ses frères en tuant ses ennemis et en leur gravant une croix gammée sur le front au couteau.
Y'en d'autre... m'enfin on va pas trop rentrer dans le détail...
Bref, c'est géant, c'est génial ! # Retire la poutre prise dans le torse et décole les steacks envoyés dans sa face #