Corbucci n'est pas très inspiré et nous fait du sous Leone. D'ailleurs, tout le reste est à l'avenant : la musique d'Ennio Morricone n'est vraiment pas terrible, et il l'a signé sous un pseudonyme. Burt Reynolds n'a pas le charisme de Clint et il campe un Navajo vengeur avec deux expressions pincées. Il n'est pas plus crédible que Burt Lancaster pour camper l'indien. Le scénario singe le mythique et pour quelques dollars de plus, et nous parle d'un casse de banque qui va bien sur foirer.
Reste que ce film présente quelques belles surprises, en matière de cadrage et de réalisation, on sent que Corbucci veut bien faire. Et il a des moyens : c'est Dino de Laurentis derrière. Mais cela ne suffit pas pour sortir ce western italien du lot, et le dernière demi-heure se regarde de manière routinière. Un film avant tout pour les amoureux du genre.