Une lettre d'amour qui a du mordant

Après les 37mn de ce plan séquence, un Cut survient brusquement, et l'on se retrouve dans un "film", plan cadré, jeu de lumière, acting plus consciencieux, multiple Cut. On apprend donc que ce que l'on vient de voir n'est autre qu'un projet de film qui fût diffusé en LIVE sur une chaîne Japonaise (dans la diégèse du film), le film prend alors un aspect très méta. On voit notre réalisateur qui se fait approcher par la chaine de TV pour le projet du live, comment sa famille se retrouve impliqué dans le projet, la rencontre du cast et les séances de brainstorming pour organiser ce monstre de plan séquence, on découvre les caractères de chacuns, les doutes et les craintes de l'équipe, jusqu'à l'accomplissement de l'œuvre, puisque l'on va revivre le plan séquence mais du point de vue de la prod, ce qui fait que toutes les petites choses qui étaient dissonante ,et repérable -long silence, problème gastrique, acting trop surjoué et brouillon etc...- dans la première partie, trouvent leurs raisons dans celle-ci, l'on va assisté à leurs différentes galères, gérer l'alcoolisme lattant d'un des acteurs, les soucis de dos d'un caméraman, bref toutes les "impuretés" de la première partie trouve un sens ici, jusqu'au final de l'accomplissement de la première partie.

Le film montre un bien bel amour à l'art cinématographique et de toutes les galères que cela peut engendrer, que cela soit budgétaire, acting, morale, pression, mais aussi (et surtout) que c'est un art avant tout collectif, et que, bien entouré, avec de bonnes idées, de la volonté, et de l'amour, ont peut réaliser l'impossible. Mention spéciale au générique final qui se plaît à nous montrer le véritable tournage du plan séquence réaliser par la véritable équipe, qui rajoute une couche supplémentaire sur le commentaire méta du film. un bien beau film qui m'aura touché autant que fasciné.