Je suis un Grand fan du premier Terrifier, qui avait su me séduire par son côté film d'horreur fauché mais totalement honnête et sincère et avec une grande envie de faire dans l'ultra violence sans concession, le personnage de Art, bien que l'idée du clown dans le cinéma d'horreur soit éculée, m'avait fasciné aussi, d'où il vient ? que veut-il ? qui est-il ? je ressentais vraiment cette vibe des boogeyman que j'adorais (ce qui est toujours le cas) étant enfant (Freddy, Jason et consort). Autant vous dire qu'avec un clown mime, les réponses ne fusent pas, et en même temps plus le premier métrage passé, moins cela avait de l'importance et il ne restait plus qu'en moi une curiosité morbide de connaître les futures exactions de notre cher Art. Alors, quid de cette suite ? (que je trépignais d'impatience de découvrir)
Quelle générosité, Damien Leone aime le cinéma bis, il aime le cinéma qui tâche, il aime sa création, et le film en transpire par tout les pores, de la musique très synthé de l'âge d'or du cinéma d'horreur, a l'ultime final girl, en passant par le nombre de morts assez nombreuses, tout y est.
Le film (à l'inverse de son aîné) essaie d'envelopper sa boucherie autour d'une histoire un peu plus travaillée (bon on est pas chez Tolkien non plus), avec les membres cette famille qui vivent dans l'ombre d'un père décédé, la mère au foyer qui fait ce qu'elle peut pour s'en sortir et bien éduquer ses enfants, le jeune ado fan de macabre, la teenage un peu geek qui marche sur les traces de son père dans le dessin et allant même jusqu'à confectionner un costume (CR l'affiche) qu'il avait dessiné, cette dernière va se retrouver en proie à une vision face au Clown démoniaque et s'en suivra alors moulte boucherie. Ce que je dis là peut paraître très clichés, mais c'est fait avec bonne volonté et des personnages plutôt bien écrit donc on en vient à créer un lien avec cette famille et à serrer les dents lors de leurs rencontres avec notre bon Art, pour ce qui est des autres personnages eux, en revanche, c'est la chair à canon pour que notre Boogeyman puisse se laisser aller à tout ses vices les plus ténébreux.
Donc ces fameux meurtres alors ? et bien Joshua Petrino, responsable des effets visuels du film, nous pond là un travail à mi chemin entre le bout de ficelle et l'œuvre d'art, le film possède moulte effet gore, mais le tout est filmé frontalement, de manière frénétique et viscérale, je suis un afficionados de cinéma d'horreur et tout ce qui va avec, mais je dois bien avouer avoir lever les sourcils et grincer des dents en voyant la scène de la chambre (gardez vous la surprise vous ne serez pas déçus), bien évidement les morts sont à cheval entre le torture porn réaliste et le grand guignolesque, avec une bonne vibe à la Fulci sur certains plans, donc gerbe de sang a foisons, membres disloqués et arrachés comme si il n'avais pour vocation sur notre corps que d'être arrachés, ce qui rend le tout plutôt surréaliste mais prenant.
Art n'est pas en reste, restant bel et bien mime, l'on aperçoit tout de même quelques pistes sur ce qu'il est maintenant (!!!!spoil !!!!!après son suicide du un!!!!spoil!!!!) sans forcèment nous servir des scènes d'expositions et des dialogues lourdingues, le film nous laisse dans l'expectative et l'interprétation (pour le moment) avec ce final qui tant vers le fantastique et sa nouvelle, et mystérieuse, acolyte.
En résulte un final qui, malgré ses très bonnes idées, tire UN PEU en longueur, mais rien de bien méchant comparé à nos standards actuels dirons nous.
Plus cruel, plus violent, plus approfondis, plus travaillé, mais encore plus aimer par son réalisateur, cette suite ne fait pas l'ombre d'un doute, c'est un must view de tout les accrocs au cinéma d'horreur qui recherchent du sensationnel, le film est honnête, jusqu'auboutiste, et nous donne tout ce qu'il peut, et ça fait du bien de voir ça sur grand écran.
Une nouvelle Mythologie horrifique est née, Art en est le nouveau dieu.