Avec đđđđđđđđđ 2, Damien Leone semble vouloir aller plus loin : plus de budget, plus de longueur, mais aussi une ambition renouvelĂ©e. Le film, en exagĂ©rant ses caractĂ©ristiques gore, s'efforce de satisfaire ses fans tout en explorant davantage l'univers macabre d'Art the Clown. On y dĂ©cĂšle des tentatives plus affirmĂ©es de construction d'atmosphĂšre, et visuellement, la mise en scĂšne est plus aboutie et prĂ©cise que dans le premier opus; ce qui, il faut le dire, n'Ă©tait pas un grand dĂ©fi.
Cependant, malgré quelques intentions louables, le film étire une idée trop mince pour justifier sa durée. La volonté de créer une mythologie autour d'Art the Clown est présente, mais le mélange de tension absurde et de violence grotesque finit par perdre de son impact. L'utilisation du surnaturel semble davantage liée à des facilités scénaristiques qu'à une véritable exploration narrative, au moins il commence à avoir une envie de construire une histoire. Certaines scÚnes, comme l'interminable affrontement final, illustrent la tentation de Leone d'en faire trop, au point de diluer tout effet de surprise ou d'horreur.
Si le film parvient parfois Ă capter l'attention, il s'enlise dans ses faiblesses et ne parvient pas Ă dĂ©passer le stade de la surenchĂšre gratuite. Il hĂ©site constamment entre un film construit et un excĂšs carnavalesque, donnant l'impression d'une succession de sketches. En fin de compte, đđđđđđđđđ 2 pousse les curseurs au maximum, mais sans trouver la cohĂ©sion nĂ©cessaire pour justifier son ambition.