The Invitation
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Alors que la sortie du remake signé Blumhouse est imminente au moment où je rédige ces lignes, il me semblait judicieux de jeter un œil à Speak no evil, l'original, le vrai, le bon (je parle peut-être un peu vite, mais quand même...) avant de donner sa chance à son homologue américain.
Ce qui est intéressant avec ce thriller social, c'est qu'en me basant sur la bande-annonce bancale du remake, j'ai été amené à imaginer de quoi parlait vraiment le film et pourquoi les hôtes antagonistes ont l'air aussi timbrés. Autant dire que je ne m'attendais pas du tout à ce à quoi j'ai assisté durant une heure et demi.
Le film est ultra malaisant, c'est indéniable. Les situations jamais trop bizarres mais quand même dérangeantes s'enchaînent et s'empirent plus l'intrigue avance. Et le pire dans tout ça, c'est qu'on est autant paumé dans toute cette histoire que les pauvres protagonistes. Au passage, ces derniers ne cessent de prendre de mauvaises décisions, ce qui semble pourtant faire partie du propos du long-métrage. Je veux bien l'accepter, par contre là où je peine un peu à suivre Speak no evil, c'est bien dans l'IMMENSE suspension d'incrédulité qu'il demande à son spectateur. En fait, à aucun moment je ne crois que cette histoire "crédible" puisse réellement avoir lieu tant certains éléments gros comme des immeubles sont désespérément peints motif forêt pour tenter de nous faire oublier comme ça ne tient pas debout. Un point que je pardonne cependant puisque le reste est très bon, pour ne pas dire presque parfait. Les acteurs sont top, la photographie est simple mais jolie et finalement la thématique de "parler" est utilisée à plusieurs niveau : la barrière des langues entre les 2 familles, le père danois qui n'arrive plus à s'exprimer dans sa vie familiale, le gamin qui n'arrive pas à articuler de mots en raison d'un défaut physique (mouais mouais...), etc. Tous ces éléments se répondent excellemment et culminent avec un climax d'une froideur, d'un nihilisme que je n'avais plus vu depuis longtemps dans un film. Alors que je me disais que le réalisateur n'oserait jamais aller aussi loin en terme d'image choc, hé bien mal m'en a pris !
Un thriller solide et glauque qui réussit à rester simple tout en surprenant. Pas étonnant que ça ait titillé l'œil de Jason Blum et de sa bande. Reste plus qu'à espérer qu'ils aient bien compris que c'est pas qu'une histoire où on parle dans le vide...
Créée
le 8 sept. 2024
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