Lassé du laxisme de la justice vis-à-vis des voyous, un policier a crée avec des collègues une sorte de milice secrète qui se veut renverser le pouvoir avec des méthodes brutales. Le commissaire joué par Alain Delon va enquêter sur le meurtre de ces crapules.
De manière étonnante, je n'ai pas voulu rendre hommage à notre Samouraï avec un film très connu, mais plutôt par une découverte. Car j'ai déjà vu la majorité de ses 92 rôles, mais cela permet de revenir sur sa période des années 1980, celle où le mot flic revenait fréquemment sur le nom des films, où son égo s'étalait sur les crédits, mais au fond, que reste-t-il de ce polar, qui n'est pas son plus mauvais ? Il y a déjà le plaisir de voir Michel Serrault avec des gros flingues régner sur la voyoucratie, avec des collègues qui eux jouent très mal dont un Bernard Farcy sous cocaïne, quelques mouvements de caméra du faiseur José Pihneiro, et un discours qui parait au fond actuel, celui de la justice individuelle. Quant à Alain Delon, même s'il prend de la place à l'écran, il n'apparait qu'au bout de quelques minutes, dans le lit avec une jeune femme (qui est la secrétaire de son chef !) pour une fois habillée. Il fait le job, en mode automatique, accompagné de Patrick Catalifo. On croise aussi Philippe Nahon en policier qui a deux répliques, ainsi qu'une participation de quelques secondes de Serge Reggiani en indicateur pour qui ça tournera mal, comme dans un manège.
Peut-être suis-je tombé sur le bon cheval, mais Ne réveillez pas un flic qui dort (qui est d'ailleurs la dernière réplique du film) n'est pas si honteux que ça ; les rôles secondaires sont mauvais comme des cochons, la lumière semble aux abonnées absentes, mais il n'y a pas de quoi rougir comme par exemple Parole de flic.