Entre les sympathiques Hush et Ouija : Les origines, Mike Flanagan a écrit et mis en scène Before I Wake. Avec son arrivée sur Netflix, c'était l'occasion de se plonger à nouveau dans un film angoissant parlant de la perte d'un membre de sa famille à travers une histoire fantastique et dramatique.
Les films de Mike Flanagan me laissent à chaque fois sur ma faim. Hush était bien tant qu'on ne voyait pas le visage du psychopathe et Ouija : Les origines était intéressant dans sa partie dramatique, mais sur la fin, cela dégringole et gâche un peu le plaisir. C'est le contraire avec Before I Wake. La curiosité des débuts se fond dans la médiocrité de son casting, puis dans les situations abberantes, avant que le cauchemar final et les révélations (un brin tiré par les antennes de papillons) sauvent l'ensemble de la classification la plus désagréable, en clair le navet!
Il faut dire que cela ne part pas super bien. Whelan (Dash Mihok) débarque le visage en sueurs et les yeux humides dans la chambre de Cody (Jacob Tremblay). Il nous sort sa plus belle tête de fragile comme dans Ray Donovan et tient un revolver à la main, mais ne va pas buter le gamin, ce qui serait absurde car le film ne durerait que 2 minutes et donc ce ne serait plus un film, mais un court-métrage vraiment très court. Cela permet à Cody d'avoir une nouvelle famille. On va pouvoir comprendre comment il a mis Whelan dans cet état, parce que pour le moment, on se dit que c'est à cause de sa tête à claques et c'est pas très sympa. Il faut dire que Cody s'exprime sans une seule once d'émotions, même s'il est trop mignon quand il enlève ses chaussures pour entrer dans sa nouvelle et immense demeure. Mais Cody a beaucoup de chance car il va croiser plus pénible que lui. Jessie (Kate Bosworth) va lui faire de l'ombre dans le domaine de la mère fragile inexpressive et agaçante. Un duel s'engage entre ses deux personnes allergiques à toutes formes d'expressions et le tout sera orchestré par Mark (Thomas Jane), qui s'est fait le look de Tarzan, ce qui va bien avec son cachet d'aspirine de Jane aka Jessie (les deux prénoms commencent par un J et elles sont blondes, hasard ou coïncidence?).
En plus d'être une actrice déplorable, Kate Bosworth (donc Jessie) fouille dès le second jour dans la boite de Cody. Elle viole tranquillement son intimité et surtout va réveiller le démon qui sommeille en lui. Cette espèce de connasse (il faut appeler une connasse, une connasse) va payer pour sa curiosité et ce sera bien fait pour sa face dénué d'expressions. Surtout, qu'elle va droguer le gamin, non mais on va ou là? On comprend mieux comment elle a pu perdre son enfant. J'avais oublié ce détail, Jessie et Mark ont eu un petit garçon Sean (Antonio Evan Romero), mais il s'est noyé dans la baignoire. Non mais comment peut-on se noyer dans une baignoire? Ce traumatisme ne fonctionne pas face à la larme superficielle de Kate Bosworth (plus bof que boss). Pour accueillir Cody, ils vont enlever les portraits de Sean, ce qui est normal, sauf que cette connasse veut en garder un et ce n'est pas sympa pour le nouveau venu, ça met un peu mal à l'aise. En plus, avec une baraque aussi immense (le gamin a sa propre salle de bain, ouais, ouais), elle pouvait se faire une pièce avec les souvenirs de son défunt fils, mais non, il fallait qu'elle jette sa douleur à la face de ce pauvre gamin qui n'a rien demandé, connasse!
Au fait, on est dans un film fantastique donc il se passe des choses pas très normales. Quand Cody s'endort, ses rêves prennent forme, tout comme ses cauchemars, ce qui est moins cool. Ils sont annoncés par l'apparition de papillons fluo pour mieux éclairer les pièces constamment dans la pénombre. C'est beau, sauf quand Kancer Man fait son apparition et fout la frousse à Jane et Tarzan. Kancer Man est le jumeau dénudé de Jack Skellington échappé de L'étrange noël de monsieur Jack. La première fois que Cody s'endort, cela se passe bien. Il va tout de même se réveiller, descendre les escaliers, dire qu'il est désolé, prendre une boisson énergisante dans le frigo et remonter dans sa chambre sans que ses parents adoptifs ne réagissent, ce qui nous offre un moment assez drôle et surtout risible. Non parce qu'à la base, Cody se gave de taurine, caféine et autres saloperies pour ne pas dormir, mais comme Jessie lui a enlevé son stock.... après, c'est pour son bien, car ça reste un enfant et prendre autant de produits énergisants à son âge, cela va lui causer des soucis cardiaques et en faire un névrosé avec son manque de sommeil.
Le final va se révéler surprenant et va remettre les événements en perspectives, mais pour en arriver là, il faut se taper la médiocrité du jeu de Kate Bosworth et Jacob Tremblay. Pour la première, rien de bien surprenant, elle est nulle depuis sa naissance (selon la légende, quand le médecin lui a tapé sur ses petites fesses, elle a souri au lieu de crier...). Par contre le second était impeccable dans Room, mais depuis il y a eu Oppression et donc Before I Wake. Ne serait-il pas entrain de se Haley Joel Osmentisé? J'ai un peu épargné Thomas Jane, mais ton look façon Tarzan, ne me fait plus jamais ça, je n'ai pas le temps de rigoler devant un film fantastique pseudo angoissant.
Cette version poétique de Freddy Krueger n'a pas soulevé mon enthousiasme. L'idée est belle, il y a une pincée de Tim Burton dans cette oeuvre, avec un soupçon de Wes Craven, mais cela ressemble presque à un navet d'Alexandre Aja. Mike Flanagan va bien finir par réaliser un film qui sera bien du début à la fin, non? Je l'autorise même à avoir un coup de mou au milieu, sympa, non? Sinon la bise à Kate Siegel.