Pour leur sixième long-métrage, Benoît Delépine et Gustave Kervern décident d'embarquer l'écrivain controversé Michel Houellebecq dans un long trip montagnard où il sera quasiment seul en scène pendant tout le film.
Un peu à la manière de Gus Van Sant période Last Days, Near Death Experience colle aux basques de son protagoniste principal pour ne plus le lâcher avant le clap de fin. La caméra suit ses errances, recueille ses pensées, ses monologues, le contemple sous toutes les coutures tout en captant la beauté des paysages qui s'offrent à lui.
Mais si observer Michael Pitt tituber et gratouiller de sa gratte pendant une heure et demie pouvait avoir un effet hypnotique, il est déjà plus difficile d'éprouver la moindre fascination devant un Houellebecq plus dépressif et déprimant que jamais, passant le plus clair du film à errer dans les montagnes, à manger des baies sur fond d'opéra et à parler à des totems comme s'il s'agissait de sa femme ou de dieu sait qui.
J'ai une profonde sympathie pour le duo grolandais et je suis généralement partant pour toute expérience cinématographique sortant un minimum de l'ordinaire mais il faut bien avouer qu'ici, je me suis encore plus ennuyé que devant Avida, autre délire arty des duettistes qui m'avait copieusement gonflé. A vous de voir si la proposition peut vous plaire mais personnellement, j'y suis resté totalement hermétique.