Voir le film

La mise en scène mollassonne et l’absence de dialogue n’aident en rien pour tenir sur la durée...

Jörg Buttgereit récidive après son immonde & sulfureux Nekromantik (1987), véritable ode à la nécrophilie. Avec cette suite, le film démarre là où s’arrêtait le précédent. Après que Robert se soit suicidé dans un orgasme foudroyant, Monika, une infirmière (aussi nécrophile que lui) ne trouve rien de mieux à faire que de déterrer son cadavre putride (et de s’envoyer en l’air avec).


Toujours à la recherche d’images peu ragoutantes, le réalisateur allemand prend plaisir à filmer l’héroïne en train de prendre soin du cadavre purulent,


de le nettoyer et de le démembrer pour ne garder que la partie la plus intéressante (selon elle), à savoir son pénis


(qu’elle prend soin d’emballer dans de la cellophane et de mettre au frigidaire, visiblement très soucieuse des règles sanitaires). Le film précédent durait 70min et on avait le temps de s’ennuyer, alors je vous laisse imaginer avec Nekromantik 2 (1991) qui lui, dure 100 longues minutes et dont les dialogues se font extrêmement rares (la première ligne de dialogue n’arrive qu’après un bon quart d’heure).


L’ambiance poisseuse du premier opus est toujours aussi présente, tandis que la cruauté animale laisse place ici à une séquence d’éviscération sur un phoque (déjà mort), toujours dans le but de bien vous dégoûter si tant est que les scènes de nécrophilie ne vous aient pas déjà fait tourner de l’œil.


L’image est toujours aussi granuleuse, pour ne pas dire dégueulasse. La mise en scène mollassonne et l’absence de dialogue n’aident en rien pour aider le spectateur à tenir sur la durée. Des séquences à rallonge, entre celles dans le cinéma et les stock-shot (du phoque) auront le mérite de mettre notre patience à rude épreuve). Certes, le film est bien moins gore que le précédent, mais le final devrait vous en donner pour votre argent


(avec une très réussie séquence de décapitation coïtale où Monika va remplacer la tête de son nouvel amant par celui du Robert et poursuivre sa partie de jambes en l’air comme si de rien n’était).


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

Créée

le 31 déc. 2020

Critique lue 483 fois

1 j'aime

RENGER

Écrit par

Critique lue 483 fois

1

D'autres avis sur Nekromantik 2

Nekromantik 2
titiro
5

Et bon appétit bien sûr.

Avec la fin (un peu) ouverte du premier épisode, une suite de l'ignoble Nekromantik a donc vu le jour 4 ans après. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce second round est à la hauteur du...

le 1 juin 2021

7 j'aime

4

Nekromantik 2
Zogarok
5

Critique de Nekromantik 2 par Zogarok

Dans cette suite directe de Nekromantik, monstre underground exaltant la nécrophilie, une femme récupère un corps dans un cimetière, pour l'aimer et le chérir. Ce second opus est supérieur à son...

le 27 oct. 2013

6 j'aime

Nekromantik 2
freddyK
6

Viande Froide Cœurs Chauds

Quatre ans après Nekromantik , Jörg Buttgereit nous réinvite au buffet froid des amours interdits avec une suite directe au premier opus. Un film qui gagne largement en maîtrise tant formelle que...

le 1 févr. 2024

3 j'aime

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 22 juin 2022

37 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

18

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

25