Dans une contrée perdue en Caroline du Nord, une vieille femme décède, laissant uniquement sa fille, que personne ne connaissait, et qui se révèle être sauvage...
En voyant ce film, difficile de ne pas penser à L'enfant sauvage de François Truffaut, et c'est assumé par Jodie Foster elle-même, qui racontait à peu de choses près la même histoire. A savoir la difficile adaptation d'un être humain dit autre. Car cette jeune femme a été élevée loin de tout, sans jamais connaitre personne, et qui a un langage ainsi qu'une gestuelle bien à elle.
Au départ, elle apparait comme sauvage, mais peu à peu, un docteur du coin, joué par Liam Neeson, va tenter de la faire s'adapter aux autres personnes. Bien entendu, ça commence mal, car elle a ses propres codes, dont celui de se baigner nue, mais petit à petit commence le difficile chemin de l'adaptation.
Le projet a été pensé par Jodie Foster, qui produit également, et c'est vrai qu'elle est très bien dans le film, car si son personnage est volontairement outrancier, elle n'est jamais dans le cabotinage, a ses propres gestes qui ont l'air de la chorégraphie et dégage même de l'émotion. Face à elle, on y trouve un très bon Liam Neeson en docteur humaniste, et la regrettée Natasha Richardson, qui fut au passage son épouse dans la ville.
La technique est réussie, avec une très belle photo signée Dante Spinotti et la musique de Mark Isham. Je reprocherais juste un petit excès de pathos sur ce fameux droit à la différence, qui a l'air d'être asséné tout le long, ainsi qu'un happy end bonbon, mais j'en retiens une belle histoire, et une Jodie Foster dévouée à son projet.