Bottled Life : Nestlé et le business de l'eau en bouteille (2012) d’Urs Schnell & Res Gehriger, est un documentaire Suisse/Allemand sur l’emprise mondiale que représente Nestlé sur les ressources en eau pour les vendre au prix fort.
Basé en Suisse, Nestlé Waters est n°1 mondial du secteur, présent dans 130 pays et possède plus de 70 marques d’eaux embouteillées (dont les plus connues en France sont Perrier, Contrex, Hépar, San Pellegrino & Vittel).
Le film nous dévoile les édifiantes stratégies d’expansion de Nestlé dans le domaine du marché de l’eau, car pour pouvoir vendre son eau en bouteilles, il lui faut pour cela acquérir des sources où puiser l’eau. Le film s’intéresse principalement à trois pays, les Etats-Unis (où l’eau la plus vendue du pays est Poland Spring, une des nombreuses marques de Nestlé), le Pakistan et le Nigéria (où dans ces deux pays en voie de développement, l’eau la plus vendue est Pure Life, embouteillée et commercialisée par Nestlé et est d’ailleurs devenue au fil des ans, la marque d’eau en bouteille la plus vendue à travers le monde !). Aux Etats-Unis, les habitants se battent pour que Nestlé ne s’approprie pas toutes les réserves en eau du pays, Nestlé ayant pris la mauvaise habitude d’acheter des réserves ou de forer des puits dans plusieurs états, de récupérer l’eau à moindre coût et de la revendre une fortune. Même constat dans les pays en voie de développement où les infrastructures des villes pour fournir un accès en eau aux citoyens n’existent pas (Nigéria) ou sont insalubres (Pakistan) et où Nestlé en a profité pour s’implanter et devenir numéro un du secteur en s’appropriant la plupart des nappes phréatiques des grandes villes (et en appauvrissant certaines d’entre-elles, dont certaines sont purement et simplement asséchées) et de commercialiser l’eau au grand public (seul les plus aisés peuvent en bénéficier, cette eau filtrée étant bien trop chère pour la population pauvre qui représente les ¾ de la population des grandes villes. Nestlé s’accaparant les propres ressources en eau des habitants, ces derniers sont obligés de se rabattre sur une eau non contrôlée et donc responsable de nombreuses maladies). Le documentaire livre un constat alarmant, une seule question reste en suspens, c’est d’ailleurs par celle-là que le film se clôture : "à qui appartient l'eau de notre planète ?".
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄