Petits débuts d'un futur grand.
Recommandé auprès du studio par le comédien Brian Keith qu'il avait déjà dirigé sur la série "The westerner", Sam Peckinpah se voit propulsé aux commandes de son premier long-métrage, film qu'il reniera par la suite, peu satisfait du résultat.
Il est effectivement clair que le cinéaste n'a eu ici qu'un contrôle limité, se contentant de mettre en boîtes les idées d'un autre. Peu motivé par ce qu'il filme, Peckinpah fait le boulot, plutôt adroitement même, bien que nous sommes encore loin de ce qui fera plus tard la force de sa mise en scène.
Extrêmement classique et prévisible, bénéficiant de la participation de solides comédiens, "New Mexico", malgré son intérêt limité, laisse cependant entrevoir quelques thématiques chères à Peckinpah, notamment son intérêt pour les outsiders, pour ces franc-tireurs sans foyer et ces putes ravagées par la vie.
Si aucune violence n'est frontalement montrée à l'écran, cette dernière est pourtant bien présente tout au long d'un film profondément mélancolique, où les soldats se font quasiment scalper, où les enfants peuvent se prendre une balle perdue, et où une femme de joie ne sera jamais reconnue comme une dame.
Mineur dans la carrière de Sam Peckinpah, "New Mexico" est à voir surtout par curiosité, histoire d'assister aux débuts d'un immense cinéaste en devenir.