Les débuts d'un grand qui n'avait pas encore la possibilité d'en être un !!!
Autant j'aime beaucoup les Peckinpah fin années 60-toute la décennie 70 quand il se lâchait ou du moins quand il pouvait se lâcher pleinement, autant je suis mitigé pour ses premiers films, pour lequel à sa grande décharge il n'avait pas la liberté artistique souhaitée...
Je croyais faire exception pour son tout premier film que le cinéaste a fortement renié par la suite, et on comprend un peu pourquoi, à cause de la première séquence ; donc la scène d'intro, qui est une sorte de brouillon qui préfigure fortement celle de "La Horde sauvage", avec ses hommes l'air un brin dégénérés qui arrivent mystérieusement en ville à cheval, ses enfants qui sont des incitations fortes à se faire vasectomiser (sauf un mais hélas... !!!) et ses vieilles bigotes qu'on meurt d'envie d'expédier dans l'autre monde, on peut ajouter pour faire la différence à ce joli petit monde une putain qui n'a pas à se donner beaucoup de mal pour être attachante, est du pur Peckinpah.
Autres bons ingrédients, un comédien principal parfait en la personne de Brian Keith et surtout une Maureen O'Hara, que la quarantaine ne fait que rendre plus séduisante, très émouvante.
Mais après ça et malgré deux excellents acteurs principaux, il y a de gros problèmes de rythme et puis surtout un scénario qui peine sérieusement à mettre en exergue ses rebondissements.
Ce qui fait qu'on ressort déçu de cette première oeuvre d'un cinéaste qui n'aura la possibilité de montrer qu'il est un grand qu'à partir de la fin des années 60.