New World nous plonge dans l'univers impitoyable du crime organisé coréen où règnent rivalités, vengeances et trahisons. On y suivra un flic infiltré dans ce sinistre milieu. Le film ne renouvelle pas le genre mais le pousse à son paroxysme. Il s'élève au niveau des grands de l'ancien monde avec maîtrise et fracas, laissant le spectateur jubilant devant ses répliques sentencieuses, ses postures iconiques et sa bande son exaltante.
Le casting est constitué d'une équipe de vrais bonhommes, un panel de visages marqués, de regards carnassiers et de sourires finassiers. Leur charisme irradie chaque scène tandis que leurs corps sont parfaitement mis en valeur par les cadres. Mention spéciale à Choi Min-Sik qui semble doubler la gravité de la Terre à chacune de ses apparitions.
New World empile les retournements de situations comme des corps mutilés dans un ascenseur, à l'image de son double twist final inversé qui en devient prévisible tant il est improbable. Qu'importe, Park Hoon-Jung ne se trompe pas car il a rendu ses spectateurs accro au grandiloquent et finit par leur fournir leur dose dans un final magistral. Ainsi, le nouveau monde, plutôt que de faire table rase de l'ancien, le condense avec rage en un seul film pour en tirer la quintessence du thriller sud coréen. Et ça, on adore.